16 March 2007

Go Sens Go !

vs.

Hier soir je suis allée assister à un match de NHL opposant les Senators d'Ottawa aux New York Islanders. Les Senators ont gagné 5-2.

Tout d'abord nous arrivons à la Scotia Bank Arena. Le Stade est donc financé par la Scotia Bank. Nous récupérons nos tickets. A l'intérieur c'est effectivement une arène. Au centre la patinoire, autour les sièges puis des coursives où l'on trouve un magasin de bouffe tous les 2 mètres. Il y a aussi des vendeurs de 50-50 qui crient "fifty-fifty !" tous les 5 mètres. Le 50-50 est une loterie où l'on peut gagner la moitié du montant total des billets vendus. J'en ai acheté pour 10$ avec ma logeuse et nous avons perdu.
A l'intérieur de l'arène nous sommes bien placées. Tous les sièges sont équipés pour pouvoir poser son gobelet. Des serveurs-ses circulent et l'on peut commander à manger ou à boire. La patinoire a l'air minuscule. Il y a des flashs dans les sens. L'arène est équipée d'une espèce de panneau lumineux qui fait toute sa circonférence et diffuse des messages publicitaires ou d'encouragement aux Senators. Il y a également des retroprojecteurs qui envoient des images des joueurs, des vidéos de match directement sur la glace. Je ne parle pas du fameux immense cube qui trône au dessus de la patinoire et où l'on peut suivre le temps qui défile, les scores et de la publicité bien entendu. Il y a de la musique à fond, l'orgue qui produit les célèbres musique de hockey et même un commentateur.

Le match va commencer, mais d'abord on se lève tous, ce sont les hymnes, celui des US puis celui du Canada. Coup d'envoi ! Les joueurs sont tout mous, rien de spécial ne se passe. Les vedettes de l'équipe, Heatley et Spezza sont comme anestésié, ça joue moins bien qu'en junior. Le match est coupé toutes les 2 minutes par des arrêts de jeux durant lesquels les changements de ligne donnent l'occasion de faire le show. Car le spectacle est aussi dans les tribunes où Sparky (la mascotte des senators) vient offrir des tshirts, embrasser les enfants et faire des concours de danse. Il y a toute sorte d'attractions: les enfants se battent en déguisement et dansent pour passer à l'écran, un spectateur gagne 100$ d'essence chez esso, etc. A la mi-temps d'autres font une course sur la glace déguisés en palets géants (mais il n'y a tout de même pas de vachette).
En début de seconde période, le match commence vraiment, les Senators marquent un but grâce au sympathique Chris Neil, puis quelques minutes plutard un 2ème de Joe Corvo. L'ambiance bat son plein. Un joueur du nom de Yashin jouant chez les NY Islanders se fait régulièrement hué dès qu'il a le palet et l'on entends des "you suck Yashin!". Il a été payé des millions par les Senators à un époque et a été blessé toute la saison. Quand sa blessure était guerrie, il est parti à NY, les fans n'ont pas la mémoire courte pour ce genre de choses.

Mi-temps, le tintouin habituel. En début de 3ème période les Sens enchaînent, un but toutes les minutes. Le pauvre goalley de NY, Dunham, est remplacé. Celui des Senators, Emery, fait un match remarquable. Il faut dire que le jeune gardien de 25 ans est un des meilleurs de NHL et ce, malgré sa suspension de trois matchs pour agression sur un joueur des Canadiens de Montreal. Pendant cette troisième période les NY Islanders se réveillent un peu et provoquent souvent les Sens; d'ailleurs, quelques bagarres manquent d'éclater, sur la patinoire uniquement, car dans les tribunes on a bien préciser au début qu'il fallait tolérer les "fellow fans" et que toute violence serait passible de poursuite. Les NY Islanders marquent 2 buts en fin de période après les expulsions de 2 joueurs des Sens. Emery à lui tout seul ne peut pas faire grand chose. Alors que le matchs va se terminer dans 5 minutes, la moitié du stade se vide ... les gens partent plus tôt pour rejoindre leur voiture.

C'est un peu particulier donc un match de hockey. Le show est aussi bien sur la glace que dans les tribunes. Tout est fait pour que les gens participent, fassent du bruit au bon moment. Tout est fait aussi pour coller aux coupures de pubs de la télévision. L'ambiance est un peu surréaliste, j'avais l'impression d'être dans un film de science-fiction avec tout ces écrans, la musique, l'incitation à consommer, les gens prêts à tout pour passer à l'écran (même à déguiser leur fils de 2 ans en Sparky). D'un autre côté il y a quand même une ambiance de stade de sport, grâce à quelques vrais fans de hockey qui sont venus pour supporter leur équipe. Et puis on se laisse volontier entraîné par le show (ils sont forts ces américains).

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